mardi 7 mai 2013

Egorgé à 14 ans : Léo, «mort pour rien»

La piste cyclable serpente le long du fleuve et offre une superbe vue sur le Rhône et l’Ardèche, le département voisin. C’est ici, dans ce joli coin de verdure, très prisé des promeneurs de la région, que le jeune Fabian Ristic appelé par tous Léo, a été froidement exécuté jeudi soir. La gorge tranchée à 14 ans. Comment ses bourreaux l’ont-ils attiré dans ce traquenard ?
Eux qui avaient l’habitude de se retrouver à Condrieu près de Vienne (Isère), quel stratagème ont-ils déployé pour le décider à parcourir une vingtaine de kilomètres en direction du sud ? Et pourquoi Sablons ? Autant de questions qui, pour l’heure, restent sans réponse. Seuls les faits parlent. Et ils sont terrifiants dans leur déroulement.

Il connaissait les auteurs présumés

Jeudi soir, la petite copine de Léo le voit partir à 18 heures. Le temps passe, elle cherche à le contacter. « Tu décides d’être calme mais c’est pas ton habitude », écrit-elle sur sa page Facebook. Dans la soirée, un homme se présente à la gendarmerie : il vient dénoncer un meurtre qui aurait été commis par son fils.23 heures : Léo n’est pas rentré chez lui à Saint-Fons. À Sablons, d’intenses recherches sont déployées pour retrouver l’adolescent de 14 ans. On sait déjà qu’il est mort.
Tout se précipite vendredi. Tandis que deux hommes et une jeune fille sont arrêtés, le corps de Léo est repêché dans le Rhône, à quelques mètres de l’endroit où il a été exécuté. Malgré le débit du fleuve, les branchages l’ont agrippé et retenu.
L’enquête démarre. Les trois auteurs présumés livrent chacun leur version. Confuse. Voilà un frère (24 ans) et une sœur (18 ans) de Condrieu. Voilà un deuxième homme, Anthony (28 ans) de Saint-Clair-du-Rhône (38) un garçon, décrit comme désœuvré et ayant de mauvaises fréquentations. Ces trois-là fréquentaient donc un « petit » de 14 ans. Léo avait fait sa sixième au collège du Bassenon à Condrieu, un établissement qu’il avait quitté en juin 2012. C’est là qu’il fréquentait une bande de copains. Quels liens unissaient les trois protagonistes, la victime et sa petite amie ? Léo se mêlait des histoires sentimentales du frère et de la sœur : ce serait, aussi absurde et terrible que cela puisse paraître, le mobile du crime.
« Le gamin est mort pour rien », nous confiait-on. Les deux principaux protagonistes ont été mis en examen pour assassinat, la jeune fille pour complicité d’assassinat. Qui a tenu le couteau ? Qui a ceinturé l’ado ? Qui a regardé ? Qui a jeté son corps dans le Rhône ? C’est ce que l’enquête de la section de recherches de la gendarmerie devra déterminer.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/05/07/leo-14-ans-mort-pour-rien

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