Crimes sur les lieux de vacances: La mort sur la route de l’été

«20 Minutes» revient sur ces histoires qui ont transformé l’été en véritable cauchemar...
Autostop foireux, aires d’autoroute fantômes, meurtres en pleine gare. Les lieux de transit constituent pour les criminels en tous genres un véritable vivier d’inspiration. Sur la route, tous les types de délinquants se croisent. Du trafiquant de cannabis, au chauffard alcoolisé en passant par le clandestin qui tente de survivre dans la benne d’un camion… La mort peut surgir de toutes parts.

L’aire meurtrière de Mâcon Saint-Albain

Implantée sur l’A6 au 375e kilomètre dans le sens Paris-Lyon, l’aire de Mâcon Saint-Albain renferme une énigme encore non résolue à ce jour. Les faits remontent à la nuit du dimanche 16 au lundi 17 août 1987. Marthe Buisson, 16 ans, est en fugue. Elle fait de l’auto-stop sur cette aire d’autoroute. Enlevée par une voiture blanche, son corps est retrouvé sur la bande d’arrêt d’urgence de l’A6, sans qu’il ne soit possible de savoir si elle est morte dans le véhicule, ou en tombant. Aujourd’hui, un non-lieu a été rendu dans cette affaire, dont l’enquête a été refermée, faute d’élément nouveau. Seul moyen de faire avancer l’instruction, le témoignage d’une prostituée, laissée pour morte deux ans et demi plus tôt au même endroit. «Elle a survécu mais ne s’est jamais manifestée. C’est dommage, on aurait pu faire des recoupements», avance à 20 Minutes une source proche du dossier.

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Quinze jours plus tard, le 2 septembre 1987, Nathalie Maire, 18 ans, est assassinée dans d’effroyables circonstances. Cette employée saisonnière sur l’aire de Mâcon Saint-Albain avait été entendue deux semaines plus tôt par les gendarmes dans l’affaire du meurtre de Marthe Buisson. Le corps de la jeune femme est retrouvé par sa sœur derrière le comptoir de sa baraque à frites. Battue à coups de manche à balai sur le visage, elle a été étranglée avec la rallonge électrique du congélateur. La caisse, contenant la recette du jour, n’a pas été volée. En 2008, des traces ADN masculines ont été découvertes sur une des pièces à conviction. Elles ont été comparées à celles de plusieurs suspects. En vain.
Personne ne semble avoir d’explication à ces deux meurtres, pas même frère Antoine, ce moine de l’abbaye de Cîteaux, que l’on peut parfois apercevoir sur le pont de Charnay-lès-Mâcon, au kilomètre 389. Pourquoi venait-il prier, chaque week-end, au-dessus d’une scène de crime à l’air libre? Marc Weimuller en a fait un fabuleux documentaire (extrait). 

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