Moularès. Un gendarme à moto très gravement blessé sur la route

Un nouveau drame de la route a brisé le destin d’un brillant jeune homme, hier matin sur la nationale 88, à Moularès. Cyril Gonzalez, 25 ans, avait quitté Castres de très bonne heure au guidon de sa moto. Sage décision en cette journée de canicule. Et puis le jeune homme avait de la route à faire. Ce militaire devait rejoindre son affectation à Paris. Un plaisir plus qu’une corvée pour ce Tarnais sorti major de sa promotion au sein de l’escadron motocycliste de la Garde républicaine, unité d’élite de la gendarmerie nationale.

Il avait escorté le Président

Le 14 juillet dernier, il avait eu l’honneur d’escorter la voiture du président de la République pour les cérémonies de la fête nationale.
C’est donc un pilote chevronné qui roulait sur la RN 88, en direction de Rodez. Il devait ensuite récupérer l’A 75. Vers 6 h 50, à hauteur de la commune de Moularès, à l’entrée d’une courbe à gauche, la moto du jeune Castrais a soudain quitté sa voie. Elle a bifurqué à droite, sur l’accotement herbeux. Hélas, sur sa trajectoire, un panneau de signalisation que le pilote a percuté de plein fouet. Ce qui explique la gravité des blessures diagnostiquées par les premiers sauveteurs arrivés sur les lieux de l’accident : sapeurs-pompiers de Carmaux et Albi et équipe du Smur d’Albi. Très vite, décision était prise d’héliporter le gendarme. Un hélicoptère, qui s’était posé au plus près du lieu du drame, l’évacuait sur le CHU de Toulouse-Rangueil. Hier soir, Cyril Gonzalez se trouvait entre la vie et la mort.
Sous les ordres du chef d’escadron Thierry Damerval, les gendarmes de la communauté de brigades de Valdériès ont débuté une enquête d’autant plus difficile qu’elle concerne un des leurs. Aucune trace de freinage, pas d’intervention d’un autre véhicule, une vitesse normale de la moto selon plusieurs témoins, une hypothèse s’imposait hier soir : en prenant ce virage à gauche, le motocycliste de la Garde républicaine aurait été ébloui par le soleil levant. Danger que les pompiers de Carmaux et les gendarmes de la compagnie d’Albi ont pu eux-mêmes mesurer, quelques minutes plus tard. Privé en un instant de toute visibilité, Cyril aurait donc manqué ce virage. Terrible coup du destin.

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