mercredi 18 septembre 2013

Motard stéphanois tué en Isère : 3 ans ferme requis contre l’automobiliste

Grenoble. Le 5 avril 2010, un ressortissant portugais qui roulait sur la rocade sud avait perdu le contrôle de sa Seat Leon après avoir slalomé, selon les témoins, sur les deux voies de circulation. Il avait percuté une Ford C-Max dans laquelle s’était encastrée une moto. Le motard Jean-Baptiste Martinet, Stéphanois de 25 ans, avait perdu la vie.

Il appuyait fort sur la pédale d’accélérateur, ce 5 avril 2010 en début d’après-midi. Comme il avait appuyé fort sur l’apéro quelques minutes plus tôt. 164 km/h et 1,40 g d’acool dans le sang aux conséquences dramatiques. Vers 13 heures ce jour-là, un ressortissant portugais alors âgé de 25 ans, qui roulait sur la rocade sud, avait perdu le contrôle de sa Seat Leon après avoir slalomé, selon les témoins, sur les deux voies de circulation. Il avait percuté une Ford C-Max dans laquelle s’était encastrée une moto. Le motard, Jean-Baptiste Martinet, Stéphanois d’origine âgé de 25 ans lui aussi, avait perdu la vie.
Le conducteur de la Seat a pris place sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel de Grenoble ce mardi après-midi. Un banc sur lequel son beau-frère, âgé de 34 ans, s’est également assis.
Le premier devait répondre de deux délits : homicide involontaire aggravé et de blessures involontaires aggravées.
Le second était poursuivi pour « altération de document ou objet concernant un crime ou un délit pour faire obstacle à la manifestation de la vérité ». Ce 5 avril 2010, il suivait la voiture de son beau-frère et, après l’accident, certains témoins avaient affirmé l’avoir vu tenter de dégonfler un pneumatique de la Seat pour faire croire à un incident technique. Des faits qu’il a contestés.
Le principal mis en cause n’a pas fourni beaucoup d’explications sur ce dramatique accident. Le regard bas et embué, il a simplement expliqué s’être inséré sur la rocade sud, avoir « doublé deux voitures », ne pas « avoir eu l’impression de rouler aussi vite » et « ne pas avoir vu la moto ». Le tout après « une liqueur de poire et trois pastis ».
Le conducteur de la Ford C-Max a raconté qu’il rentrait du travail ce jour-là. Tout comme son collègue Jean-Baptiste Martinet dont la moto était donc venue percuter sa voiture… « Notre vie, aujourd’hui, c’est un enfer », a, de son côté, lancé la mère du jeune motard avant de s’effondrer. « C’est le résultat de l’inconscience et de la stupidité », a résumé Me Boulloud, qui représentait les proches de la victime, après avoir parlé d’un accident causé par un « fou furieux, bourré comme un coing, à 160 km/h au volant d’un véhicule qu’il ne maîtrisait pas ! ».
« Tous les ingrédients accidentogènes étaient réunis », a repris la représentante du ministère public avant de requérir six mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’homme soupçonné d’avoir tenté de dégonfler un pneu de la voiture. « Rien n’a été modifié, les pneus n’ont pas été dégonflés », a répondu Me Nallet qui le défendait.
La représentante du ministère public a également requis cinq années d’emprisonnement dont deux ans assortis d’un sursis mise à l’épreuve pendant deux ans ainsi que l’annulation de son permis de conduire à l’encontre du conducteur de la Seat.
Le jugement sera rendu le 1er octobre.

http://www.leprogres.fr/loire/2013/09/18/motard-stephanois-tue-en-isere-3-ans-ferme-requis-contre-l-automobiliste

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