mardi 29 octobre 2013

Montans. Après une chute, un jeune de 17 ans disparaît dans le Tarn

L’accident s’est produit vers 22 heures, dimanche soir. Loïc Greffroy, 17 ans, de Rabastens, avait l’habitude de se retrouver avec des copains au bord du Tarn, près de la centrale privée de Puech du Taur: une usine électrique qui fait face à celle de l’EDF, sur l’autre rive. Un lieu familier des jeunes. L’été, ils y faisaient couramment des grillades, et quelques «teufs». «Loïc trouvait que le bruit de l’usine était trop fort: il a voulu éteindre la centrale, glisse un de ses potes. Une idée saugrenue qui lui a peut-être coûté la vie. Dans le noir, à la seule lueur du feu de camp, il a escaladé une paroi de 5 m, très lisse, il a glissé, a réussi à poser un pied sur des ferrailles qui dépassaient, mais il a fini par lâcher prise. Loïc est tombé d’environ 6 m sur une dalle de béton, au niveau de la rivière.

La grille de Saint-Géry

«Il n’ y avait pas de sang: il n’a sans doute pas chuté la tête la première, mais à plat dos, avant de glisser dans le Tarn» pense le capitaine Bernard Baldet, qui commande la brigade de gendarmerie de Rabastens. Les pompiers avaient été avertis à 22h 11 par «une voix désemparée, un jeune qui faisait partie de la soirée» indique le lieutenant Rémi Caron, qui dirige l’équipe des quatre plongeurs du Tarn, aux côtés de Jean-François Alibert, l’officier de garde du groupement ouest. Aussitôt prévenus, les gendarmes ont fait arrêter les deux centrales électriques, les plongeurs se sont mis à l’eau et ont cherché jusqu’à 2h 30, guidés par les projecteurs. «La visée est bonne pour nous, elle est d’un mètre» précise Rémi Caron. Mais les recherches n’ont rien donné. L’équipe de plongée, avec quatre pompiers qui évoluent en ligne, s’est remise à l’ouvrage hier à 15h 10, en se laissant glisser dans le courant des deux côtés de la rivière, jusqu’à la grille de Saint Géry, quelques 5 km en aval. Le frère aîné de Loïc, accablé par la disparition de son cadet, a entamé ses propres recherches hier vers 6 heures. «Il est à l’hôital, en hypothermie», ajoute un des copains de Loïc. Ce dernier passait pour un copain joyeux, avec un côté aventureux. «Il voulait être cascadeur: il acceptait le risque». Les copains sont tous sur la berge, les yeux rougis par le manque de sommeil et le chagrin. «Vous croyez qu’on va le retrouver?» L’un d’entre eux se raccroche même à une lueur d’espoir, avant deplonger la tête dans ses mains.
Hier, vers 17h30, les recherches ont été interrompues. Cet après-midi les plongeurs inspecteront à nouveau le Tarn en s’attardant sur des lieux qu’ils n’ont pu inspecter en détail hier.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/29/1741675-montans-un-jeune-de-17-ans-disparait-dans-le-tarn.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire