Un retraité « actif » et « sympathique »
Après avoir déployé la grande échelle, les pompiers ont réussi à pénétrer dans le logement du septième étage. Celui-ci était déjà rempli d’une épaisse fumée noire.En entrant dans l’appartement qualifié de « capharnaüm », les soldats du feu – qui ont rapidement mis fin à l’incendie grâce à une lance – ont découvert une victime. Marcel Wolff, 84 ans, a été découvert inconscient dans les toilettes de son logement, assis sur la cuvette et un lien autour du cou. Il a fait l’objet de tentatives de réanimation par le Samu à l’intérieur du véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) des pompiers. Elles se sont avérées vaines. L’homme est décédé sur place.
« Il pratiquait le tir régulièrement »
Un médecin légiste s’est rendu sur les lieux en début de soirée afin de procéder à un examen externe du cadavre. Une autopsie du corps de la victime sera pratiquée aujourd’hui à l’institut de médecine légale de Strasbourg.C’est quand pompiers et policiers ont inspecté l’appartement que l’intervention a pris une autre tournure. Plusieurs dizaines d’armes – peut-être une cinquantaine – et des munitions ont été découvertes, réparties dans toutes les pièces du logement. L’antenne du déminage de Strasbourg de la sécurité civile a été mobilisée pour procéder à leur récupération. Une opération qui a nécessité l’évacuation temporaire de seize appartements – que les locataires ont pu réintégrer vers 17 h 50.
Selon un démineur, « il s’agissait d’armes d’épaule et d’armes de poing toutes relativement anciennes, mais il n’y avait pas d’arme de guerre ». Les policiers ont notamment saisi plusieurs carabines. Des munitions de petit calibre ainsi que de la poudre noire et des matières explosives – en petite quantité – ont en outre été découvertes.
Rassemblés au pied de l’immeuble, les voisins de la victime évoquent un « retraité » « actif » et « sympathique ». Habitant depuis plusieurs années au 25 rue de Bourgogne, « il pratiquait le tir régulièrement, expliquent plusieurs personnes. C’était sa passion. » « Il m’a proposé plusieurs fois de l’accompagner au stand de tir. Et il chassait aussi », ajoute un jeune homme, assurant que Marcel Wolff ne présentait aucune dangerosité dans sa pratique du tir.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre et de la mort de l’octogénaire. Le parquet de Strasbourg, qui n’écarte aucune hypothèse à ce stade des investigations, a saisi la brigade criminelle de la sûreté départementale. Accident, suicide ou meurtre, toutes les pistes demeuraient ouvertes hier soir.
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2013/11/08/feu-d-appartement-un-mort-et-des-armes
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