vendredi 4 avril 2014

Drame d'Echirolles: Une reconstitution sous haute surveillance ce jeudi

Près de 300 policiers et gendarmes sont mobilisés ce jeudi soir pour la reconstitution du double meurtre de Kevin et Sofiane, lynchés par une bande de jeunes venus de la cité de la Villeneuve, en septembre 2012…
Un dispositif policier sans précédent a été mis en place ce jeudi soir, dans le quartier des Granges, à Echirolles(Isère), pour la reconstitution des meurtres de Kevin et Sofiane, ces deux jeunes Echirollois de 21 ans lynchés et tués à coups de couteau, le 28 septembre 2012, par une bande de jeunes venus de la cité voisine de la Villeneuve, à Grenoble. Un crime d’une extrême violence, pour un motif futile –un mauvais regard avait été à l’origine d’une première bagarre– qui avait ému la France entière. 

Le quartier des Granges bouclé

Près de 300 policiers et gendarmes ont été mobilisées pour cette reconstitution, qui doit durer jusqu’au petit matin: trois compagnies de CRS, un escadron de gendarmerie, 70 effectifs locaux, 45 gendarmes accompagnant les personnes incarcérées, ainsi que le GIPN (Groupement d’intervention de la police nationale).
Depuis 17h, une grande partie du quartier des Granges a été bouclé. Les accès à l’Allée d’Aquitaine et au parc Maurice-Thorez - le lieu du drame - sont ainsi totalement bloqués et le gymnase Jean Vilar a été réquisitionné pour réunir les 15 suspects et leurs avocats. Des mannequins remplaceront les victimes tandis que les armes utilisées (couteaux, manches de pioche, battes de base-ball, pistolet à grenaille, bouteilles en verre…) seront figurées par des armes factices.

Quinze suspects mis en examen dont onze détenus

Un peu avant 19h, plusieurs fourgons de gendarmerie sont arrivés à l’entrée du gymnase, protégé par des CRS et des barrières, sous les regards de plusieurs dizaines d'habitants du quartier. A bord, 11 des 15 suspects mis en examen, tous écroués dans le cadre de l’enquête. «Une seule des quatre personnes libres s’est présentée, précise le commissaire Joël-Patrick Terry. Chacun des mis en cause va pénétrer à l’intérieur du gymnase – ils ont interdiction de communiquer entre eux – et s’entretenir avec son avocat. Ensuite, ils seront extraits un par un du gymnase et décideront de participer ou non à la reconstitution», faite au moyen de «plastrons avec les initiales [des victimes]».
Présent sur les lieux, Me Florent Girault défend deux suspects aux «stratégies différentes. Le premier dit qu’il n’était pas sur la scène de crime en fin de journée, donc il ne participera pas à la reconstitution, explique l’avocat. Le deuxième reconnaît être présent mais reconstituera sa propre version: il aurait échangé des coups mais n’aurait pas fait l’usage d’une arme.» L’opération, menée sous l'autorité de trois juges d'instruction présents aux côtés du vice-procureur Laurent Becuywe, devrait s’achever vers 6h30, selon le commissaire Terry.
http://www.20minutes.fr/societe/

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