vendredi 4 avril 2014

Le meurtrier présumé de Sonia Brunbrouck sera jugé en septembre

Une des affaires les plus importantes de ces vingt dernières années devrait être jugée à Laon devant la cour d’assises, plus de deux ans après les faits. Ils constituent un sommet d’émotion avec l’assassinat d’une jeune fille âgée de 17 ans.
Tout commence le 19 avril 2012 quand le père de la victime s’adresse aux gendarmes pour leur signaler sa disparition. L’emploi du temps de Sonia Brunbrouck est étudié à la loupe.
La jeune fille a passé le bac blanc le matin. Elle a confié à une de ses amies qu’elle veut débuter une relation avec Lewis Peschet, un lycéen. Il est interrogé par les enquêteurs et ne signale rien d’anormal. Mais l’ancienne amie de Lewis Peschet révèle qu’il a tenté de la pousser au-dessus des remparts. Une attitude qui interpelle les enquêteurs.

Le sourire de l’ange

Le lycéen de Claudel, à Laon, interrogé se montre ensuite très précis. Il indique avoir poignardé Sonia et coupé le coin de ses lèvres pour lui faire «  un sourire de l’ange ».
Il avoue l’assassinat et décrit le lieu où se trouve le corps. Il est effectivement retrouvé en ville haute près de l’ancienne abbaye Saint-Vincent, un endroit assez isolé. Le jeune homme précise qu’il a demandé à sa victime de fermer les yeux pendant qu’il l’a poignardée de haut en bas, au niveau de la poitrine avant de multiplier les coups «  pour se sentir vivant et ressentir des émotions ».
Les vêtements ont été mis dans un sac-poubelle et brûlés, tout comme le sac de la victime.
Le désir de tuer répond, selon lui, à une volonté datant d’il y a un an. Il serait lié à une déception amoureuse.
Lewis Peschet s’est présenté comme quelqu’un «  aimant le feu et la douleur qui lui procuraient du plaisir » .
L’enquête révèle une personnalité tourmentée, fascinée par la mort et la souffrance. Il aimait ainsi s’étrangler lui-même et agir de même avec ses petites amies. Il avait d’ailleurs été suivi par la psychologue du lycée Paul Claudel. Le domaine sexuel semble aussi prédominant chez lui. Il est alimenté par des fantasmes.
Il a aussi confié qu’il voulait qu’un documentaire soit réalisé sur lui. Bavard ou renfermé et narcissique, son comportement présumé échappe à toutes les explications sommaires. Lewis Peschet reste une énigme.
Elle devrait être percée au jour en septembre prochain lors de l’examen des faits devant la cour d’assises de Laon.

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