Tout avait démarré dans la joie, ce jour de septembre 2010. Un groupe d’une vingtaine de Jeunes démocrates-chrétiens découvrent alors le bisse des Sarrasins, dans le val d'Anniviers (VS) et traversent un pont suspendu. Puis, ils rejoignent un gîte où l’attendent des parents et le Président de commune, autour d’une raclette et de grillades. C’est alors que le fils du guide sexagénaire s’élance d’une cabane équipée d’une tyrolienne, le tout installé par son père sans la moindre mise à l’enquête ou contrôle officiel. Un apprenti le suit. Or c’est une première pour lui et il s’est mal attaché: il chute d’une hauteur de 8 m et restera dix jours à l'hôpital, en raison d’un traumatisme crânien et d'un tassement des vertèbres.
La justice reproche au guide de n’avoir pas interdit l’accès à cette tyrolienne litigieuse, non prévue au programme, ni d’avoir aidé la victime à s’attacher correctement. «Il est têtu comme un montagnard, constate la procureure. Ce guide d’un autre âge veut tout expliquer par la fatalité. Les faits se sont produits alors que le prévenu faisait déjà l’objet d’une enquête pour un accident mortel, toujours dans le cadre professionnel.»
La magistrate relève un péché d’encadrement et rappelle que la législation fédérale est sévère avec les animateurs de sorties: ils doivent veiller à la santé des participants. Elle réclame des jours-amende avec sursis, ainsi qu’une amende ferme.
L’avocat de l’accusé a plaidé l’acquittement, estimant que le job du guide était terminé au moment de l’apéro et que la victime n’avait pas à utiliser la tyrolienne. Le jugement sera transmis aux parties ultérieurement.
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