Dimanche, le bitume de l'autoroute A8, à 300 mètres du péage de Nice-Saint-Isidore, portait encore les stigmates du tragique accident survenu samedi soir. Les services d'Escota devaient travailler toute la nuit pour remettre l'autoroute normalement en service ce lundi matin.
À 20h30, samedi soir, un camion bulgare, qui avait chargé en Italie des sacs d'adjuvants alimentaires, roulait dans le sens Nice-Cannes.
Surpris par un problème de freins, le routier, dont l'identité n'était toujours pas connue hier par les gendarmes, a tenté d'immobiliser sa course en se collant à la glissière de sécurité.
Il a d'abord percuté la remorque d'un camion qui le précédait avant de happer une 206.
Le choc, effroyable, a été suivi d'un incendie dévastateur.
Un couple d'Azuréens est parvenu à s'extraire de leur voiture en feu.
Leur fille de 23 ans, passagère arrière, a été tuée sur le coup. Tout comme le chauffeur du camion.
Trois blessés sont également à déplorer.
Alors que les pompiers s'affairaient encore sur les carcasses fumantes des véhicules, une dizaine de gendarmes de l'escadron de sécurité routière débutait l'enquête. « Les investigations sont compliquées par l'incendie qui a complètement détruit la cabine, notamment le mouchard du camion », explique le capitaine Antoine Sanchez, commandant en second de l'escadron de sécurité routière.
« Aucune analyse, aucun prélèvement ne sont possibles sur les deux victimes carbonisées».
Samedi soir, hormis les parents de la jeune fille décédée, trop choqués pour être auditionnés, plusieurs témoins du drame ont été interrogés par les gendarmes du peloton d'autoroute de Nice.
La scène de l'accident numérisée
Sur réquisition du parquet, les bandes vidéo des caméras du péage de l'autoroute ont été demandées à Escota. Elles seront analysées aujourd'hui.
Comme pour les enquêtes criminelles, les techniciens d'investigations ont passé la scène du drame au peigne fin.
Grâce à un appareil laser, ils ont capturé sous forme numérique, en trois dimensions, la scène de l'accident pour déterminer, entre autres, les trajectoires des différents véhicules.
À défaut de pouvoir travailler sur la cabine, inexploitable en raison de l'incendie, l'expert va chercher sur la remorque du camion l'origine possible d'un problème mécanique.
Dans le même temps, les gendarmes cherchent à reconstituer l'itinéraire du camion et à mieux connaître le chauffeur une fois qu'il sera identifié: « On doit déterminer sa vitesse depuis son entrée sur l'A8, savoir si c'est un routier expérimenté ou débutant, s'il connaît bien le parcours, s'il a des antécédents... Nous avons déjà sollicité l'ambassade »,précise l'officier de gendarmerie.
Autant d'investigations qui devaient permettre de trouver l'origine d'un drame de la route. Et de déterminer les éventuelles responsabilités.
http://www.nicematin.com/nice/accident-mortel-sur-la8-a-nice-samedi-lincendie-complique-lenquete.1831966.html
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