mardi 1 juillet 2014

Saint-Quentin : sous le choc après le meurtre d’Amandine

La jalousie est l’explication la plus crédible à la mort d’Amandine mais les amis du couple sont unanimes : rien ne laissait présager un pareil drame.
Elles n’arrivent pas à en vouloir à Luc. Pas encore. Pas possible. Pas lui. Pour les amies d’Amandine, « il doit y avoir une raison ». Encore sous le choc de l’annonce de la mort de cette maman de 29 ans, elles tentent surtout de comprendre comment et pourquoi son mari l’a frappé à coups de marteau avant de l’étrangler. Elles veulent aussi faire taire les « mauvaises langues » qui décrivent le couple tantôt comme des toxicomanes, tantôt comme des êtres en conflit permanent.
Certes, Amandine et Luc traversaient un orage dans leur vie privée, mais toutes ses copines balayent l’image de la femme battue par un tyran domestique. Au contraire, « c’est elle qui portait la culotte à la maison » assure sa meilleure amie et sa confidente Virginie Maillet. Cette dernière avait même donné à Luc le surnom de « canard ». « Il suivait partout comme un canard », sourit-elle avant de fondre en larmes. « Je n’arrive plus à dormir depuis trois jours. Je la revois tout le temps dès que je ferme les yeux. »
Amandine Leclerc devait fêter ses 30 ans en novembre prochain. « C’était quelqu’un de réservé mais une fois qu’on la connaissait c’était une personne adorable », rapporte Laëtitia Bruchard, une autre amie du couple. « Elle se méfait des autres, mais dès qu’elle donnait son cœur c’était une fille adorable, serviable, le cœur sur la main », confirme Sophie Lamy.
Jamais, elles n’ont vu Luc lever la main sur elle, ni même se mettre en colère. « En dix ans, je l’ai vu une fois s’énerver sur le petit, mais ça s’est arrêté là, c’est tout de suite retombé », poursuit Virginie. Personne n’ignorait le passé judiciaire de cet homme de 52 ans. (lire ci-dessous). « Il nous l’a dit tout de suite », embraye Laëtitia.
Amandine et Luc s’étaient rencontrés il y a un peu plus de six ans. La jeune femme sortait d’une rupture difficile et Luc tentait de se remettre dans le droit chemin après une lourde peine de prison pour assassinat. Ils s’étaient installés il y a un peu plus d’un an dans la rue d’Alger où ils élevaient leur fille de 6 ans et le fils d’Amandine âgé de 9 ans, issu de sa première union.
La maman se consacrait presque exclusivement à ses enfants. « Elle avait déjà fait les courses pour la rentrée prochaine », raconte Virginie. « Tous les deux dormaient sur le canapé pour que les enfants aient leur propre chambre », se souvient Laëtitia.
Dans ce tableau presque idyllique, la seule ombre au tableau semble être la jalousie de Luc. « Il râlait quand elle mettait des jupes courtes ou ce genre de choses », explique une autre proche du couple. Pour tous, la jalousie maladive du quinquagénaire est la cause de cet assassinat. Récemment, il avait fouillé son téléphone portable. Il aurait découvert une liaison. Une fois de plus, il ne l’a pas supporté.
« Si on est jaloux c’est qu’on aime », résume l’une des jeunes femmes comme pour se rassurer. Pour lui rendre hommage, elles comptent organiser prochainement une marche blanche jusqu’au centre social du Vemandois où la jeune femme était bénévole. « Parce qu’elle le mérite bien », conclut l’une de ses copines.

http://www.aisnenouvelle.fr/region/saint-quentin-sous-le-choc-apres-le-meurtre-d-amandine-ia16b108n84960

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