jeudi 30 octobre 2014

Séquestrée selon ses dires, elle tente de fuir par les toits et chute

Un commerçant de la ville est en garde à vue depuis mercredi matin. Les policiers tentent de faire le clair dans cette affaire de violences présumées contre une femme de 31 ans.
Un restaurateur de la rue Sentini de 58 ans s'est vu signifier la prolongation de sa garde à vue hier dans les locaux du commissariat de police d'Agen. Dans la soirée, il continuait de fournir aux enquêteurs les explications sur ses agissements présumés de la nuit précédente. La victime, une femme de 31 ans d'origine tchétchène et de nationalité russe, était, elle, entendue par les services de police sur son lit d'hôpital.

Séquestrée

Vers minuit, une fois le restaurant fermé, elle avait rejoint le commerçant à son domicile car se profilait pour elle un contrat de travail dans son établissement. Selon ses déclarations, la jeune femme aurait été séquestrée pendant près de quatre heures par le quinquagénaire, qui la poursuivait de ses avances.
Vers 4 heures, un voisin a signalé à la police des cris provenant de l'immeuble. Appelés sur les lieux, les fonctionnaires de police ont croisé le restaurateur dans l'escalier. Flairant qu'il pouvait avoir un lien avec l'incident, les policiers ont bloqué la sortie de l'intéressé. Dans l'obscurité de la fin de nuit, la jeune femme avait cherché quelques minutes auparavant à prendre la fuite par les toits.
Elle a raté son coup. Chute de quelques mètres du 3e au 2e étage, sur un balcon. Blessée, elle a été transportée au centre hospitalier d'Agen dans un état grave : cinq vertèbres fracturées et de multiples contusions.

L'ami arrive

Un troisième acteur de cette scène nocturne a été remis en liberté dès hier soir. Il devra toutefois répondre de la détention de deux armes à la barre du tribunal correctionnel à la mi-décembre. L'une a été retrouvée à son domicile lors d'une perquisition. L'autre se trouvait dans la voiture de cet hôtelier de la place du Pin âgé de 53 ans.
Il nourrit avec la jeune Russe une relation qui dure. Elle l'a appelé à l'aide et il est arrivé sur place en voiture alors que le restaurant et l'hôtel sont séparés de quelques centaines de mètres.
Dans le coffre de la Mercedez, un fusil. Sur lui, des cartouches dont il a du mal à expliquer la présence dans une poche. L'arme ? C'est celle d'un ami chasseur, a-t-il répondu aux enquêteurs qui cherchaient à savoir ce que faisait ce fusil dans son véhicule, garé à deux pas de l'appartement où sa compagne venait d'être retenue contre son gré.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/30/1981878-sequestree-selon-ses-dires-elle-se-blesse-en-fuyant.html

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