C'est dans un contexte de séparation difficile que le père de famille a découvert le drame, vendredi soir, dans un pavillon résidentiel. Un drame effroyable. Qui plonge toute la ville de Canet, et au-delà, l'ensemble du département, dans la plus obscure des incompréhensions. Car si les faits, dans leur brutale réalité, semblent désormais avérés, les circonstances qui y ont conduit demeurent, elles, sans réponse.
C'est dans un contexte de rupture conjugale difficile que tout s'est joué, vendredi soir, dans un pavillon résidentiel de l'impasse Laennec, non loin du centre du village. En pénétrant, vers 20 h 30, dans ce domicile qu'il n'habitait plus, le père de famille aurait découvert le corps de son fils, âgé de 10 ans. Aussitôt, l'alerte a été donnée aux services de secours et aux gendarmes, qui se sont précipités sur les lieux. Malheureusement, à leur arrivée, le jeune garçon avait succombé. Poussant plus avant leurs constatations, les gendarmes ont alors également découvert le corps de sa petite sœur de 8 ans, elle aussi décédée.
- Une famille "normale" et "discrète"
Immédiatement, la préfète des P.-O., le sous-préfet de Céret, les représentants du parquet et de la commune se sont déplacés pour apporter leur soutien aux membres de la famille, évidemment sous le choc.
Les militaires de la brigade de recherches de Perpignan, à qui l'enquête a été confiée, ont, dès hier matin, débuté les auditions des témoins et proches du couple, afin de mieux comprendre le contexte qui a amené à ce terrible passage à l'acte.
Selon le procureur de la République, Achille Kiriakides, il s'agirait d'un drame familial, lié vraisemblablement à la séparation du couple. "Mais l'enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances dans lesquelles se sont déroulés les faits". Les autopsies, ordonnées notamment sur les corps des enfants, devraient également permettre de préciser les causes de leur décès.
L'annonce de cette tragédie a profondément bouleversé la commune de Canet où la famille est décrite comme "normale", "très discrète", "ne faisant jamais parler d'elle". Le maire, Bernard Dupont, avec l'appui des autorités, s'est aussitôt rapproché du directeur de l'école Jean-Mermoz, où étaient scolarisés les deux enfants, afin d'envisager la mise en place d'une cellule psychologique. Une mesure sans doute indispensable, afin de pouvoir aborder avec les enfants cet événement bouleversant que même les adultes ne sont pas en mesure d'expliquer.
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