samedi 1 novembre 2014

GAUCHY L’assassinat retenu après l’accident

Sarah Douay a été mise en examen et écrouée pour « assassinat » par un juge d’instruction de Laon. La préméditation est donc retenue. Elle risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Le plan aurait été mûrement réfléchi. C’est, en tout cas, ce qu’a retenu la substitut du procureur de Laon qui a saisi un juge d’instruction après l’accident de voiture qui a coûté la vie à Gloria Ferreira, 47 ans, lundi 27 octobre dans la soirée, au centre hospitalier d’Amiens.
Ce dernier a mis en examen Sarah Douay, 25 ans, pour «  assassinat  », un crime puni de la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises. À l’issue de sa présentation, le juge des libertés et de la détention l’a incarcérée, au regard du «  caractère grave  » de l’infraction, bien qu’elle n’ait aucune mention sur son casier judiciaire.

Une plainte pour menaces de mort déposée en 2013

La substitut Bérangère Sénéchal s’est appuyée sur les auditions des témoins ainsi que sur celle de la mise en cause. «  Elle a attendu devant le domicile de la victime  », explique-t-elle. Puis, elle l’a suivie jusqu’à son lieu de travail. Vers 7 h 30, lundi 27 octobre, Sarah Douay fonce avec sa voiture sur sa tante qui est percutée de plein fouet, place du 8-Mai-1945. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. La nièce a ensuite roulé délibérément sur le corps de la victime. Elle a ensuite pris la fuite puis s’est finalement rendue au commissariat où elle a été placée en garde à vue.
Depuis quelques années maintenant, la nièce et la tante sont en bisbille pour une question d’argent. «  Elles ont travaillé ensemble. (Sarah Douay) a investi de l’argent et la victime connaissait des difficultés financières, elle n’était pas en mesure de la rembourser  », souligne Bérangère Sénéchal. Elles avaient tenu un magasin de presse spécialisée dans une galerie d’un centre commercial à Soissons. Voilà ce qui explique en grande partie son geste.
D’ailleurs la victime avait déposé plainte en 2013 pour menaces de mort. L’instruction de ce dossier est toujours en cours mais il pourrait s’accélérer au regard de ces derniers événements tragiques. Ces antécédents ont pesé lourd dans la décision de la magistrate d’ouvrir une information judiciaire pour «  assassinat  ».
La famille est très connue à Gauchy-Village puisque plusieurs de ses membres habitent la rue Maurice-Dujardin, à quelques encablures de la place du 8-Mai-1945. «  C’était ma nièce et ma voisine, quelqu’un d’extraordinaire, un amour, a témoigné Maria Gil de Costa. Elle va nous manquer énormément.  »
http://www.courrier-picard.fr/region/saint-quentin

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