vendredi 26 décembre 2014

Agressé chez lui à Lalande : trois mystérieux coups mortels

Antoine Bouden, 34 ans, a succombé à plusieurs coups de couteau, dont trois mortels. Toujours en état de choc, l'épouse de cet ingénieur n'avait pu être entendue hier. Elle s'est accusée du crime.
Pourquoi un tel acharnement ? Dans la nuit de mardi à mercredi, Antoine Bouden, 34 ans, a été retrouvé mort dans la salle de bain de sa maison, au nord de Toulouse. Le trentenaire a reçu plusieurs coups de couteau, portés de manière éparse sur le haut de son corps. L'autopsie, réalisée dans l'après-midi de mercredi, a révélé que trois de ces coups, portés avec un couteau de cuisine, avaient pu lui être fatals.

L'épouse s'accuse

L'épouse de cet ingénieur, qui résidait avec lui dans un petit pavillon de la rue Charles-Trénet, s'était accusée mercredi d'avoir «tué son mari». C'est un témoin extérieur qui l'avait trouvée devant la maison, vers 3 heures du matin, avec cette terrible confession. Prévenus, les pompiers avaient alors découvert son époux sans vie, le corps en sang, sur le sol de la salle de bain.
Mais hier soir, cette femme de 30 ans, qui possède la double nationalité franco-nigériane, n'avait pas encore pu être entendue par les enquêteurs. En état de choc depuis le drame, elle a été hospitalisée d'office en psychiatrie, où elle se trouvait toujours hier. Une hospitalisation qui n'aura pas de conséquences sur d'éventuelles poursuites et sur l'ouverture d'une information judiciaire, puisque ce n'est qu'après cette étape que des experts se prononceront sur son éventuelle responsabilité au moment des faits.

Le couteau lavé et rangé

Les policiers de la brigade de protection des familles, chargés de l'enquête, devront donc déterminer les circonstances qui auraient pu pousser la trentenaire à poignarder à mort son mari. Jalousie ? Réponse à une violence intra-familiale ? Difficile à dire. L'enquête n'en est qu'à ses prémices et le drame conjugal, qu'une hypothèse parmi d'autres.
Détail troublant, le couteau de cuisine utilisé lors du drame n'a pas été trouvé sur les lieux même du crime. C'est à sa place, nettoyé et rangé, que les enquêteurs de la sûreté départementale l'ont retrouvé grâce au «bluestar», qui révèle les traces de sang.
Les époux Bouden apparaissaient en outre comme un couple «discret» et étaient, dans ce lotissement récent du quartier Lalande, peu connus du voisinage. Ils étaient en outre invisibles sur les radars de la police et des organismes sociaux. Le couple était marié depuis sept ans et n'avait pas d'enfant. Ingénieur dans le génie civil, Antoine Bouden avait, au cours de ses dernières années, réalisé plusieurs missions en Afrique. Son épouse, elle, travaillait dans le prêt-à-porter. Elle n'avait pas d'antécédent psychiatrique connu… Les enquêteurs attendent donc beaucoup de son audition pour tenter de lever le voile sur ce drame qui, à la veille de Noël, a frappé un couple semblait-il, sans histoire.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/12/26/2018739-poignarde-chez-lui-trois-mysterieux-coups-mortels.html

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