Quentin, 21 ans, se tue sur la route en allant au travail

Nouveau drame de la route à deux jours de Noël. Quentin Boem, 21 ans, a trouvé la mort hier matin dans un accident de voiture à Castelnau-d'Estrétefonds, dans le nord du département. Le jeune homme, qui vivait à Toulouse, se rendait à son travail. Vers 7 h 30, il circulait sur la route de Fronton quand, après une série de virages, sa petite Ford Fiesta a percuté un accotement. Il a perdu le contrôle de son véhicule, qui a glissé dans un fossé avant de percuter un poteau France Télécom au niveau de la portière conducteur. Pas d'airbag latéral pour le protéger. Le jeune homme était en arrêt respiratoire à l'arrivée des secours. Les pompiers ont tenté de le ranimer sur place, en vain.

Selon un témoin de la scène, le conducteur ne roulait pas à une vitesse excessive. Mais à 7 h 30, le jour n'était pas encore levé et la route, sinueuse, était noyée dans le brouillard. La chaussée était peut-être également légèrement glissante.

Un enfant de Buzet

Quentin Boem était un enfant de Buzet-sur-Tarn, d'où ses deux parents sont originaires. «Il y avait passé son enfance et son adolescence», précise Gilles Joviado, le maire de la commune. Après des études secondaires à Montastruc et à Villemur-sur-Tarn, Quentin avait obtenu un diplôme de tourneur-fraiseur au lycée professionnel Roland-Garros de Toulouse. Il travaillait comme opérateur sur commande numérique et, parallèlement, était gendarme réserviste. À Buzet, l'émotion était d'autant plus vive qu'il y a exactement un an, le 22 décembre 2013, un jeune de la commune se tuait à moto avec un ami de la commune voisine de Bessières. La veille, des Buzétois étaient allés fleurir le bord de route où les deux copains avaient trouvé la mort, entre Castelmaurou et Rouffiac-Tolosan.

Une année noire

2014 est une année noire sur les routes de Haute-Garonne. À une semaine de la fin de l'année, 54 personnes y ont déjà trouvé la mort, 43 en zone rurale et 11 en zone urbaine. À titre de comparaison, la route avait fait 47 victimes pour toute l'année 2013. Cheval de bataille des pouvoirs publics, l'insécurité routière est néanmoins d'autant plus difficile à combattre que ses causes sont multiples : vitesse, alcool, comportements dangereux, mauvaises conditions météo mais également, paradoxalement, la persistance du beau temps qui n'a pas forcément incité à la prudence.
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