vendredi 16 janvier 2015

Festival international du cirque de Monte-Carlo: un hommage pour l'artiste décédé

La grande famille du cirque a rendu hommage, hier lors de l’ouverture du 39e Festival international du cirque de Monte-Carlo, à l’artiste italien mort mercredi en répétition
Nous vous informons que nous ne serons pas en mesure de vous présenter le numéro de Flic Flac en raison d'un accident mortel. L'artiste s'appelait Kevin Ferrari. Il avait 24 ans. » Effroi sous le chapiteau, ce jeudi soir à l'ouverture du 39e Festival international du cirque de Monte-Carlo, qui s'est déroulée en présence du prince Albert II et de la princesse Stéphanie.
Une minute de silence a ensuite été observée en mémoire de ce jeune Italien victime d'un dramatique accident, survenu un peu moins de 24 heures avant le levé de rideau.
Un motard de 24 ans de la troupe Flic-Flac Moto X est mort au cours d'une répétition mercredi vers minuit. Kevin Ferrari a fait une chute mortelle suite à une mauvaise réception, après un saut à 14 m de hauteur.
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Si c'est la première fois que l'organisation déplore un décès, elle a toutefois souhaité maintenir le Festival. Une manière de saluer tout l'investissement et le travail dont a fait preuve l'équipe de motocyclistes. Ces derniers, en deuil, ne présenteront pas leur numéro. Mais ils étaient en quelque sorte présents à travers le vibrant hommage rendu à leur confrère décédé. Lundi, il en sera de même lors de la cérémonie œcuménique.
Dompter ses peurs
Dans l'univers du cirque, le risque est omniprésent. Qu'ils soient acrobates, dompteurs ou voltigeurs, tous flirtent avec le danger. Une notion bien différente que celle qu'a le commun des mortels.« Moi, je ne prends jamais de risque », indique Musa… depuis la cage aux lions.
Pour ce dresseur de 29 ans, tout est relatif. « Vous ne pouvez pas comprendre. Cela vous paraît étonnant que je vous dise ça alors que je travaille avec des fauves. Mais pour moi, c'est normal. Je les connais par cœur, je les ai toujours à l'œil. Quand je les regarde, je sais s'ils sont prêts à attaquer. Alors non, je ne prends pas de risque. »
>>RELIRE.
Un discours qui peut surprendre. Mais c'est celui que tiennent les artistes. En vivant constamment avec le danger, ils ont appris à dompter leurs peurs. Musa n'est pourtant pas un enfant de la balle. Ce Sud-Africain a appris ce métier de A à Z.
Bien sûr, la mort d'un membre de la grande famille du cirque est un déchirement mais c'est justement en sa mémoire qu'ils veulent continuer. Il serait impensable pour eux d'annuler une représentation. « The show must go on. »
« C'est la philosophie des artistes, explique l'Espagnol Guillermo, de la troupe Balagan.L'ambiance est pesante, c'est dur, mais il faut continuer. Quand on a appris la nouvelle, certains ont pleuré. »
Même son de cloche chez le Belge Danny Vrijsen qui exécute un numéro de planche à bascule :« On a l'habitude des blessures, des bleus, des foulures… Mais je n'ai jamais été confronté à la mort d'un artiste là où je me produisais. Je l'ai su ce matin (lire hier matin, NDLR) juste avant de répéter. Ça a été très difficile de me concentrer. Mais c'est le métier alors, on fait face et… et on y va ! »

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