Mercredi matin, après un stop mal marqué, une voiture se faisait percuter par un fourgon plateau à Villeréal. À son bord, une femme de 83 ans, grièvement blessée et transportée à l'hôpital Tripode, à Bordeaux. L'octogénaire a finalement succombé à ses blessures dans la soirée. Un décès qui porte à huit le nombre de tués sur la route depuis le début de l'année. Depuis le 7 janvier, pour être précis. Soit en un peu moins d'un mois (voir encadré). «Pour que l'hécatombe s'arrête, il faut notamment que les gens comprennent que la route se partage entre tous les usagers. Cela tient du comportement, que les gens comprennent que la vitesse, le code de la route doivent être respectés. Et il n'y a pas que les jeunes de visés», explique le capitaine Audonneau, de l'escadron de sécurité routière (EDSR). Car, pour le moment, seul l'accident de Condezaygues, le 19 janvier, implique une alcoolémie. «Les conduites addictives sont en baisse car il y a de gros efforts faits à ce niveau-là. En 2014, le défaut de maîtrise du véhicule était la première cause d'accidents (28 %, NDLR).»
Plus de morts que de blessés
Les chiffres de ce début d'année inquiètent forcément, surtout comparés aux années précédentes. Sur tout 2014, 20 personnes s'étaient tuées sur les routes. Et 15 en 2013, année à la mortalité exceptionnellement basse. Autres faits, les accidents de 2015 ne pardonnent pas. Les chiffres paraissent même paradoxaux. Il y a eu, en un peu plus d'un mois, moins d'accidents qu'en 2014 pour, au final, plus de morts. De même, et c'est surprenant, il y a eu plus de décès que d'accidents corporels cette année. Ou quand la fatalité vient s'ajouter à une période déjà difficile sur les routes.Contrôles de vitesse
Reste à savoir comment lutter contre ce début d'année catastrophique. Par une prise de conscience individuelle et collective, peu importe l'âge, pour commencer. Du côté de la gendarmerie, difficile de cloner les effectifs pour couvrir une zone si vaste. En effet, les accidents sont intervenus dans des zones différentes du département, seul le Marmandais semblant être épargné. Reste alors les contrôles de vitesse : radars fixes, les moyens plus légers ou grâce à la voiture avec dispositif embarqué. «On espère tous que cela s'arrête rapidement et que l'on fasse des mois avec aucun décès. Il faut faire les efforts nécessaires. Nous sommes tous responsables, tous citoyens.»http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/06/2044380-huit-morts-routes-depuis-debut-annee.html
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