mardi 30 juin 2015

Suicide sur la voie ferrée à L’Isle-sur-le-Doubs

Cette dame de 51 ans, qui souffrait de dépression depuis une séparation, avait laissé une lettre à une amie qui l’accueillait. Dans la missive, elle lui indiquait son intention de mettre fin à ses jours. Le drame s’est déroulé à quelques encablures de l’habitation.
Dimanche, vers 17 h 40, à l’Isle-sur-le-Doubs, entre le passage à niveau et le pont du Doubs, la quinquagénaire a heurté le TER Besançon-Belfort. « D’après des témoignages, la dame s’est penchée sur la voie au moment où la rame arrivait. Nous avons rapidement conclu à un suicide. La personne qui hébergeait la victime avait découvert la lettre peu de temps avant l’accident. Elle a contacté la gendarmerie. Quand elle a appris l’accident, elle a compris », détaille le commandant Philippe Carme, chef-adjoint de la compagnie de Montbéliard. Une vingtaine de passagers se trouvaient à bord du train. Le personnel de la SNCF a suivi la procédure qui s’impose en de pareilles circonstances. Le trafic a été interrompu dans les deux sens de circulation pendant les opérations de secours. L’intervention du Samu et des pompiers a été vaine. La victime, happée par le TER, n’a pas survécu. Une entreprise de pompes funèbres a été requise.
À 19 h, les employés de la SNCF avaient l’aval de l’officier de police judiciaire (OPJ) pour rétablir la circulation sur la voie opposée. Quant au TER qui a heurté la désespérée, il n’a pu repartir que vers 20 h. À l’intérieur, les gens ont dû prendre leur mal en patience. Heureusement, les températures n’étaient pas caniculaires : « Nous avons pensé à acheminer des bus pour permettre aux passagers de rejoindre Belfort. Mais il nous a été répondu que ce n’était pas possible à cause du festival “Rencontres et Racines”. Les chauffeurs avaient peur d’être bloqués », précise la personne d’astreinte et de communication à la direction régionale (Bourgogne-Franche-Comté) de la SNCF.
L’accident a entraîné d’autres perturbations. Deux trains ont été supprimés dans le même laps de temps (un Belfort-Besançon et un Besançon-Belfort). Un troisième TER est parti en retard depuis Besançon : « Nous avons modifié un itinéraire. Un Belfort-Dijon est finalement parti de Besançon », ajoute l’agent de communication.

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/06/30/suicide-sur-la-voie-ferree-a-l-isle-sur-le-doubs-un-ter-bloque-d-autres-trains-en-retard-ou-supprimes

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