mercredi 30 septembre 2015

Drame conjugal à Périgueux : la thèse d'un meurtre suivi d'un suicide se renforce

Les spécialistes de l'identité judiciaire ont quitté l'appartement au cœur de la nuit. Et toute la journée de mardi, les enquêteurs ont multiplié les auditions ainsi que les perquisitions. Tout l'enjeu est désormais de définir le scénario d'un drame qui a conduit à la découverte de deux corps sans vie, lundi soir à Périgueux, dans un logement donnant sur l'esplanade du Théâtre.
Les éléments recueillis semblent alimenter la thèse du crime passionnel suivi du suicide. C'est ce qu'a indiqué, mardi, le procureur de la République Jean-François Mailhes. Le magistrat s'est personnellement rendu le soir même, au 4e étage du numéro 6 de l'allée d'Aquitaine. Tout porte à croire que le locataire, Frédéric Beauvieux, 45 ans, a donné des coups à sa compagne, Myriam Vergnier, 43 ans, avant de la tuer en lui assénant plusieurs coups de couteau au thorax. Les policiers ont trouvé sur place une lettre. C'est manifestement après l'avoir rédigée qu'il s'est donné la mort, posant le canon d'un fusil à pompe contre sa poitrine, au niveau du cœur.
C'est son fils, né d'une première union, qui a découvert les deux corps dans la chambre. Le garçon, âgé d'une quinzaine d'années, a été dans un premier temps pris en charge au centre hospitalier. Il en est sorti et se trouve auprès de sa mère. Il a un demi-frère, le fils des défunts. Frédéric Beauvieux avait déposé le petit de 2 ans et demi le matin même à la crèche. L'enfant a été confié aux grands-parents maternels.

Huis clos

Les témoignages recueillis décrivent un couple traversant une phase compliquée de son histoire. Frédéric Beauvieux et Myriam Vergnier avaient rompu il y a quelques mois mais avaient renoué depuis peu. Ils venaient d'ailleurs de prendre des vacances ensemble. Que s'est-il passé, dans cette phase de réconciliation, pour en arriver à cette conclusion macabre ? C'est toute la difficulté de l'enquête en cours. La lettre, dont le contenu n'a pas été révélé, apporte quelques réponses mais laisse, cependant, dans l'ombre des pans entiers de compréhension.
Le drame s'est noué dans le cadre du huis clos. Le petit garçon n'était pas présent, ses parents n'étant pas venus le chercher à la crèche. Avisés, des proches se sont chargés de le récupérer et de faire part au commissariat de leur inquiétude. C'est sensiblement dans le même temps que les policiers étaient alertés par l'adolescent.

L'autopsie ce mercredi

Frédéric Beauvieux et Myriam Vergnier travaillaient tous deux dans le secteur du bâtiment. Lui exerçait le métier d'artisan peintre à Boulazac. Elle gérait depuis six ans l'entreprise trélissacoise Nedelec MV spécialisée dans la plomberie et l'installation de chauffage.
L'autopsie va être pratiquée ce mercredi à l'institut médico-légal de Bordeaux. Des vérifications sont également menées concernant le fusil à pompe : si Frédéric Beauvieux disposait d'un permis de chasse, les enquêteurs ne sont pas certains que l'arme était déclarée.
Il y a un an, le 25 septembre 2014, un événement avec les mêmes conséquences funestes s'était produit dans une maison de la rue Michel-Roulland, dans le quartier Saint-Martin à Périgueux. Un homme de 44 ans avait tué son ex-compagne de 42 ans avant de se pendre. Ce geste effroyable a fait orphelines deux fillettes, aujourd'hui âgées de 11 et 5 ans.

http://www.sudouest.fr/dordogne/sarlat-la-caneda/

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