mardi 23 février 2016

Une foule nombreuse et profondément émue pour les obsèques d'Élodie

Élodie Bonnefille, la technicienne agricole assassinée mercredi à Mayran, a été inhumée hier. La cérémonie religieuse, à Baraqueville, a rassemblé huit cents personnes.
Les proches, les amis, les collègues de travail, des jeunes et des personnes âgées, des élus, des représentants des services de l'État, de la région et du département, des gens du coin qui, peut-être, ne connaissaient pas directement la victime ou sa famille mais ont tenu à venir s'associer au deuil : c'est une foule des plus nombreuses qui a pris part, hier après-midi, à la cérémonie religieuse en hommage à Élodie Bonnefille, la technicienne de la chambre d'agriculture de Rodez assassinée mercredi matin dans une exploitation agricole de Mayran

Roses blanches

L'église de Baraqueville a commencé à se remplir un bon moment avant le début des obsèques. L'une des trois cloches a sonné à plusieurs reprises avant que le haut-parleur installé sous le préau de l'édifice ne diffuse, doucement, le titre «See you again», de Charlie Puth. L'émotion, déjà palpable, est devenue encore plus importante au moment où le véhicule des pompes funèbres est venu se garer devant la porte du bâtiment, à 14 h 27.
Sur le côté, une trentaine d'amis et collègues de la jeune femme, arrivés quelques instants auparavant, se sont alors réunis, une rose blanche à la main. La famille s'est mise à avancer en rangs serrés vers le parvis, où elle a été accueillie par Monseigneur Fonlupt, évêque de Rodez et Vabres, et deux autres ecclésiastiques, qui lui ont adressé quelques mots. Tous se sont ensuite dirigés vers l'intérieur tandis que la musique a rapidement laissé la place aux premiers mots prononcés en mémoire de l'ancienne étudiante du lycée agricole de Rignac, en présence de pas moins de huit cents personnes.

Une commune dans la peine

La cérémonie, très digne et très sobre, a duré trois quarts d'heure, puis, pendant une demi-heure, au son des accords de piano du refrain de la chanson, les hommages se sont multipliés devant le cercueil avant qu'il ne soit de nouveau chargé, sous la pluie, dans le corbillard, pour prendre la route du cimetière de Carcenac-Peyralès, où s'est déroulée l'inhumation, dans la plus stricte intimité.
En sortant de l'église, de nombreuses personnes ont pris le temps de coucher quelques mots d'hommage sur le livre de condoléances. Un peu plus loin, dans un silence à peine troublé par le bruit des gouttes tombant sur le sol et les parapluies, les membres de la famille ont reçu étreintes et marques de sollicitude.
«Je m'associe, ainsi que l'ensemble de la commune de Baraqueville, à la peine de toute cette famille, confiait, très ému, le regard lointain, le maire, Jacques Barbezange. Tout le monde est sous le choc, tout le monde est profondément touché.» Un sentiment qui pouvait se vérifier en jetant un regard au parvis de Notre-Dame du Haut Ségala, que les gens ayant assisté à la cérémonie semblaient avoir du mal à quitter, même plusieurs minutes après le départ du convoi funèbre.
 

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