jeudi 20 octobre 2016

Drame familial à Laurède (40) : le fils toujours interné, le point sur l'enquête

Hugo Mazé, qui avait tué puis mutilé le corps de sa mère, n'a toujours pas pu être entendu. 

1. Que s'est-il passé ?

Le samedi 10 septembre, à la mi-journée, gendarmes et pompiers interviennent dans une maison située non loin du centre-bourg de Laurède, petit village de Chalosse, au cœur des Landes, entre Dax et Mont-de-Marsan. Ils ont été alertés par des proches de Paule-Aimée Mazé, s'inquiètant après un coup de fil de son fils Hugo.

Venus de la région parisienne (le père est décédé voici cinq ans), la mère et le fils se sont installés au mois de juin dans ce qui était auparavant leur maison de vacances. Hugo, 29 ans, est suspecté de troubles mentaux. Il souffrirait de schyzophrénie
A à leur arrivée sur place, les forces de l'ordre trouvent le jeune homme dans un état de grande excitation. Il menace de faire brûler la maison si quelqu'un s'approche. Quand ils peuvent enfin pénétrer dans la demeure, les gendarmes trouvent le cadavre mutilé de sa mère, dont une partie calcinée dans le four.
Hugo Mazé est arrêté puis transféré quelques jours plus tard à l'hôpital psychiatrique de Cadillac, en Gironde. L'autopsie révèlera que sa mère est décédée de plusieurs coups de couteau, portés notamment au cœur.

2. Où en est l'enquête ?

A ce jour,  Hugo Mazé est toujours interné à Cadillac. S'il n'a toujours pas été entendu par les enquêteurs, le procureur de Mont-de-Marsan a décidé de l'ouverture d'une information judiciaire il y a quelques jours.
Jean-Philippe Récappé indiquait mercredi qu'il devait se transporter avec toute une équipe sur son lieu d'hospitalisation pour le mettre en examen. Un acte judiciaire qui ne présume en rien du devenir de la procédure.

3. "C'est une maladie pour la vie"

Dans un entretien publié ce jeudi dans "Sud Ouest", une mère de famille, ancienne présidente de l'antenne dacquoise de l'Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) témoigne des difficultés rencontrées par les proches de malades psychiques.
"La médecine s'occupe en général du malade, mais pas de ses proches dit Gisèle Laffond-Faye, elle-même mère d'une femme diagnostiquée bipolaire. Les familles restent isolées, et puis il y a le regard des voisins, des amis... C'est une maladie pour la vie, qui ne se soigne pas. Pour ma fille, c'est arrivé alors qu'elle avait 25 ans, sans prévenir. Elle était étudiante. On a l'impression de donner naissance à un autre enfant. C'est une charge, il faut réapprendre à vivre ensemble, il faut tout refaire" 

 http://www.sudouest.fr/2016/10/20/drame-de-laurede-40-le-point-sur-l-enquete-le-temoignage-d-une-mere-2541413-3452.php

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