mercredi 31 juillet 2013

Crayssac. L'automobiliste fait une chute mortelle de 75 mètres

Hier en milieu de journée, au col de Crayssac, un hélicoptère de la gendarmerie a repéré un véhicule accidenté accroché à la falaise et un corps sans vie gisant à côté, 75 mètres en contrebas de la route. La victime, un quinquagénaire demeurant à Saint-Vincent-Rive-d’Olt, était recherchée depuis deux jours. Sans doute un geste désespéré.
Il y a eu d’abord, la découverte dimanche, en haut du col de Crayssac qui culmine à 300 mètres d’altitude au-dessus de la vallée du Lot, du parapet bordant le vide écroulé. Les piliers en pierre et les traverses en fer ont volé en éclat, percutés de plein fouet. Un choc laissant deviner une suite tragique avec comme issue fatale un plongeon dans le vide. Mais pour les gendarmes comme pour les agents de la direction des routes du conseil général alertés par le maire de Crayssac, la situation était d’autant plus préoccupante que sur les lieux hormis les barrières arrachées, il n’y avait pas trace de véhicule accidenté. Rien de visible ni d’en haut, ni au pied des falaises depuis la départementale 145.
Il a fallu, finalement, le renfort d’un hélicoptère de la gendarmerie venu de Toulouse pour qu’hier, en milieu de journée peu avant 13 heures, le drame se détache du fouillis de broussailles accrochées aux rochers. Depuis les airs, les militaires ont pu localiser la carcasse d’un véhicule, stoppé par les arbres à flanc de falaise, et distingué un corps sans vie allongé à proximité.
Le signalement du véhicule disloqué, une 405, correspondait à celui appartenant à la personne recherchée depuis deux jours dans le cadre d’une disparition inquiétante.
Il a fallu faire appel aux spécialistes du Grimp (Groupe d’intervention en milieu périlleux) des sapeurs-pompiers pour atteindre la victime, qui gisait dans un endroit totalement inaccessible, 75 mètres en contrebas de la route. Les secours ont dû utiliser les techniques de l’alpinisme, de la descente en rappel pour cette opération qui a duré plusieurs heures. Une civière a été acheminée sur place pour évacuer le corps de l’automobiliste décédé. Un tronçon de la départementale 145, entre Caillac et Luzech a été neutralisé pour permettre aux pompiers de travailler puis aux équipes chargées de dégager le véhicule d’effectuer cette manœuvre délicate en toute sécurité, la voiture pouvant à tout moment chuter sur la route.
Pour les enquêteurs, les circonstances du drame ne font guère de doute. La thèse de l’accident semble avoir été écartée d’emblée, l’absence de marque sur le bitume paraît indiquer que le véhicule conduit par un homme de 53 ans, chauffeur, domicilié à Saint-Vincent-Rive-d’Olt a foncé tout droit vers le vide. Un plongeon vertigineux vers la mort.
Les plus anciens qui habitent le secteur ont encore en mémoire la tragédie qui s’était déroulée au même endroit il y a des années, au cours de laquelle des jeunes gens avaient péri lors d’une sortie de route. Mais, à l’époque, il s’agissait d’un dramatique accident.
Hier soir, le dégagement de l’épave était toujours en cours avec l’aide des pompiers du SDIS, la route départementale restait toujours neutralisée.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/31/1681154-la-voiture-fonce-et-bascule-dans-le-vide.html

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