jeudi 29 août 2013

"Saint-Privat" meurtrière à Carmaux : le beau-frère de la victime témoigne

 

Alexander Berlemont, Carmausin depuis un an et demi, beau-frère de Franck Durand, tué d’un coup de couteau, vendredi dernier lors des fêtes de la Saint-Privat, a du mal à contenir sa peine. Mais aussi sa révolte lorsqu’on évoque les faits. Il ne peut admettre la version «officielle» d’une bagarre alcoolisée qui aurait dégénéré. Il ne peut admettre, surtout, que les agresseurs présumés, mis en examen et écroués, se posent en victime de la bande de jeunes. Il se trouvait tout près du lieu du drame, il a tout vu. L’explosion de violence, le coup de couteau, le regard de son beau-frère avant qu’il ne s’écroule. Après avoir déposé auprès des enquêteurs et livré les faits tels qu’il les a vécus à l’avocat de la famille Durand, il témoigne. «Parce que ses yeux ne l’ont pas trahi».

«Je n'ai jamais vu autant de violence»

«Franck était père de cinq enfants dont trois se trouvaient avec lui et ma sœur le soir de sa mort. C’était une bonne pâte, il n’était pas méchant, il adorait sa famille. Ce soir-là, on l’avait laissé avec sa femme et les deux petits de 6 et 14 ans pour qu’ils respirent un peu. Vers 0 h 30, on s’est retrouvés par hasard vers les toilettes publiques de la place Jean-Jaurès lorsqu’on a entendu des éclats de voix dans la rue. Un groupe de 4 à 5 jeunes se chamaillait. C’est en passant devant le vidéoclub que le petit groupe s’est fait accrocher par les tenanciers du restaurant qui les a pris à partie. Dans le groupe, il y avait le fils de Franck. Le ton est monté très vite, ils ont commencé à taper sur les jeunes avec des petits panneaux de stationnement provisoires. Puis le gérant du snack est sorti avec un couteau, j’étais à 8 m d’eux. Un jeune a été blessé au bras. Franck y est allé. N’y va pas, je lui ai dit. C’est mon fils, il m’a dit. Il a essayé de raisonner l’homme qui hurlait, il s’est retourné et lui a planté le couteau dans l’abdomen. J’ai couru vers lui mais je n’ai pas pu m’approcher, il y avait trop de violence, c’était dangereux. J’ai vu son regard avant qu’il ne s’écroule.
J’ai eu peur pour ma femme, pour ma sœur, pour les petits de Franck qui ont tout vu. Il est mort 20 minutes après dans l’ambulance. Une table a ensuite volé dans la vitrine, les deux types se sont réfugiés dans le snack avant que la police n’arrive. La foule voulait les faire sortir. C’est un truc de fous, je n’ai jamais vu ça… Voilà ce qui s’est passé».

http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/29/1697449-carmaux-le-beau-frere-de-la-victime-temoigne.html

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