mardi 26 novembre 2013

Rixe mortelle à Trévoux : deux versions pour un drame en deux épisodes

Justice. Plusieurs coups de feu, un père de famille âgé de 40 ans tué par balle, c’était le 27 mars 2010 à Trévoux, l’aboutissement dramatique d’un règlement de comptes entre deux clans familiaux d’origine turque. Sept jours de débats devant la Cour d’assises de l’Ain.
Une dette de plusieurs centaines d’euros, des violences verbales, physiques, puis des représailles, et pour finir la mort par arme à feu d’un père de famille âgé de 40 ans.
C’était le 27 mars 2010, l’aboutissement dramatique d’une rixe entre deux familles d’origine turque, devant une villa de Trévoux. Le défunt, Ferdun Ozgun, domicilié à La Verpillière (Nord-Isère), était le père de trois enfants. Le procès s’est ouvert ce lundi après-midi devant la Cour d’assises de l’Ain. Le verdict est attendu mardi 3 décembre.
Ni les expertises balistiques, ni les confrontations des principaux mis en cause, ni les dépositions des témoins, tous plus ou moins de parti pris, d’un côté ou de l’autre, n’auront permis jusqu’à présent d’y voir clair sur le déroulement des faits et les circonstances des coups de feu tirés. Il appartiendra à la Cour d’assises de départager les deux versions contradictoires, soutenues par chacun des deux clans familiaux.
Kamuran Adsiz, 39 ans, incarcéré depuis les faits, est poursuivi pour le meurtre de Ferdun Ozgun. Initialement mis en examen pour le meurtre, son frère Erol Adsiz, 36 ans, avait été remis en liberté un an plus tard, mais il reste poursuivi pour une tentative de meurtre sur un frère de la victime, Mehmet Ozgun, alors que sept autres des belligérants de cette soirée, tous proches de la famille Ozgun, comparaissent pour des faits de violences aggravées. À l’origine, c’est cet impayé de 800 euros, lié à leur entreprise de revente de pièces automobiles, basée à Guéreins, qui avait conduit les frères Adsiz à aller effectuer eux-mêmes le recouvrement chez un autre frère Ozgun, Ahmet, à La Verpillière.
Ce dernier, dénonçant des violences commises sur lui à l’aide d’une matraque, devant sa femme et ses enfants, avait déposé plainte le soir-même à la gendarmerie de La Verpillière. Interrogé de nouveau, ce lundi, par le président Bréjoux, Kamuran Adsiz reconnaît a minima un échange de coups, mais maintient s’y être rendu tout seul. Son frère Erol nie avoir participé à cette première confrontation.
La suite ? Une escalade de la violence, lorsque le clan Ozgun s’était rendu à Trévoux, au domicile des Adsiz, afin « d’obtenir des explications ». Selon les Ozgun, Kamuran Adsiz aurait tiré de sang-froid dans la jambe de Mehmet Ozgun qui le provoquait verbalement, avant qu’un autre coup de feu, parti dans la mêlée, n’atteigne Ferdun. Les témoignages proches des Ozgun font état également d’un pistolet automatique braqué sur la tempe de Mehmet Ozgun, par Erol Adsiz, l’ayant poursuivi jusque dans la rue. L’arme se serait enrayée.
Les Adsiz ont toujours nié avoir été armés, et ont toujours prétendu avoir été agressés devant leur portail par une trentaine de personnes, dans une sorte de guet-apens qui aurait mal tourné. La Cour d’assises devra se forger sa vérité.
http://www.leprogres.fr/ain/trevoux

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