mardi 30 septembre 2014

Drame familial à Périgueux : "Un secret qu’il a emporté avec lui"

Le procureur de la République de Périgueux, Jean-François Mailhes, considère que l'affaire « est résolue ». Toutes les hypothèses qui avaient été échafaudées pour expliquer la découverte de deux corps, jeudi soir, rue Michel-Roulland à Périgueux, sont confirmées.
 
"Aucun signe de défense n'a été détecté"  
Les derniers éléments à abonder dans ce sens sont les rapports des deux autopsies pratiquées sur les corps des défunts. Le décès de Patrick Neild, 44 ans, est bien la conséquence de sa pendaison. Quant à son ancienne conjointe, Magali Perrier, 41 ans, elle est morte par strangulation. Plus important, « aucun signe de défense n'a été détecté », précise le magistrat. Cela étaye les relevés des enquêteurs qui n'avaient observé aucune trace de dispute apparente dans la petite maison où les corps avaient été découverts.

La rupture

Il n'y a donc plus d'espace pour le doute. Jeudi, en début d'après-midi, Magali Perrier s'est rendue chez son ex-compagnon pour lui signifier leur rupture, précisant qu'elle refaisait sa vie avec une autre femme. En effet, depuis quelques mois, elle avait quitté le domicile conjugal. D'ailleurs, Patrick Neild avait la garde de leurs deux filles, même si leur maman pouvait les voir ou les recevoir chez elle, dans son nouveau domicile.
Avec ce rendez-vous, Magali lui signifiait que leur rupture était définitivement consommée et qu'une nouvelle vie commençait pour elle. Voyant son monde s'écrouler, Patrick a alors commis l'irréparable en étranglant la mère de ses enfants. L'autopsie révèle qu'il a « agi très rapidement et fortement ». Il a ensuite mis fin à ses jours en se pendant dans ses escaliers. C'est dans cette position que les policiers le retrouveront en début de soirée, un peu après 19 heures.
A-t-il préparé son geste ? Pas un mot, aucun écrit ne permet de l'affirmer, ce que confirme l'enquête d'environnement menée auprès de sa famille, ses amis ou ses collègues. « A-t-il agi par surprise ou était-ce prémédité, c'est un secret qu'il a emporté avec lui », estime Jean-François Mailhes.
Avant de classer le dossier, le magistrat attend les résultats des analyses toxicologiques, mais il considère que l'action en justice est désormais éteinte.

Les deux fillettes placées chez leur oncle

Les deux filles du couple, âgées de 4 et 10 ans, sont orphelines. Le soir du drame, elles avaient été prises en charge à l'hôpital de Périgueux. Le lendemain, vendredi, elles ont été acheminées vers le Village de l'enfance, un service dépendant de la Direction départementale de la solidarité et de la prévention.
Cette solution provisoire a pris fin. Un consensus entre les deux familles s'est fait autour de leur placement chez leur oncle maternel, à Montélimar, d'où était originaire leur mère. Ce chef d'entreprise « digne de confiance » a reçu un avis « extrêmement favorable » après l'enquête de probité.
http://www.sudouest.fr/2014/09/30/un-secret-qu-il-a-emporte-avec-lui-1687503-1980.php

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