mardi 10 mars 2015

Drame de Barsac : le flou persiste

La femme de 33 ans, suspectée d'avoir abattu hier d'un coup de carabine sa fille de 9 ans, n'était toujours pas en mesure d'être entendue ce matin. Une information de sources concordantes au lendemain de son hospitalisation d'office pour tenter de cerner les raisons profondes du drame

La suspecte devait faire l'objet d'une expertise psychiatrique judiciaire dès demain, afin de déterminer "précisément son état mental". Le but est de définir dans quelle mesure elle peut être entendue. Cette impossibilité constitue pour l'instant un obstacle à l'enquête,précisent les mêmes sources. Le parquet de Bordeaux, qui a confirmé qu'elle était bien la mère de l'enfant, a indiqué qu'une information judiciaire serait probablement ouverte jeudi "pour ces faits criminels".

Le drame s'est joué tôt hier matin vers 6H40, dans le village de Barsac, a 40 km au sud-est de Bordeaux. Les secours ont été alertés par des automobilistes de la présence d'une femme, fusil ou carabine en main, en bord de route. Dans sa voiture arrêtée, des témoins ont découvert la fillette, touchée par arme à feu, et dont le décès a été constaté sur place. La mère, qui s'est enfuie a pied, a été vite rattrapée par les gendarmes, dans un état hystérique.

Depuis hier, les enquêteurs se sont attachés à reconstituer le contexte et l'entourage de la jeune femme. Inconnue de la justice, sans emploi, elle vivait avec sa fillette et une amie dans un petit village du sud-Gironde à Saint-Michel de Castelnau, à quelque 90 km de Bordeaux, comme le révèle aujourd'hui le quotidien Sud Ouest. Le maire a confirmé que la suspecte vivait à Saint-Michel depuis deux à trois ans avec son amie, et sa fillette, née d'une union précédente et scolarisée dans un village voisin. Un foyer "sans souci aucun", un drame "incompréhensible", a commenté l'élu, Jean-Marie Zorilla, qui s'attachait mardi avec les enseignants locaux et le rectorat, à préparer le suivi psychologique des écoliers locaux.

Selon les premiers éléments, la mère aurait subitement quitté sa maison tôt hier matin, avec sa fillette et son arme, dans la voiture appartenant à son amie, apparemment pour se rendre chez un tiers près de Bordeaux, pour une raison encore imprécise. C'est une panne d'essence qui l'a contrainte à l'arrêt à Barsac. De nombreuses interrogations demeurent sur le déroulement précis des faits, notamment du coup de feu mortel, a-t-on indiqué de source proche du dossier, rappelant que l'hypothèse d'un coup de feu parti accidentellement ne pouvait, à ce stade, être exclue.
Son ancien conjoint, le père de l'enfant, qui demeure aussi dans le sud de la Gironde, devait être entendu par les enquêteurs mardi.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/03/10/97001-20150310FILWWW00142-drame-de-barsac-le-flou-persiste.php

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