jeudi 19 mars 2015

Un Périgourdin retrouvé calciné dans le nord du Maroc

Connu à Périgueux, le Colonel Fulchi, un ancien de l'Algérie devenu cavalier, a été retrouvé dans les décombres de son appartement. "Ce n'est pas un accident", explique son fils
Le colonel Alain Fulchi a été retrouvé calciné dans son studio de Martil, au nord du Maroc. Le drame s'est produit dans la nuit de vendredi à samedi, vers 2 heures du matin. Les pompiers n'ont rien pu faire pour sauver cet homme de 78 ans, connu en Dordogne pour avoir notamment créé Péri cheval, un centre équestre de la banlieue de Périgueux dans les années 1990. 
Ancien soldat de la guerre d'Algérie, membre décoré du 5e régiment de chasseurs équestres, Alain Fulchi s'était retiré au Maroc pour y passer sa retraite, il y a un peu moins de dix ans. Il était membre du yachting-club local.

Un suspect arrêté

D'après son fils aîné, Maxime, une autopsie est en cours à Tanger et les policiers ont déjà arrêté un suspect, peu après après l'incendie de l'appartement. "Ce n'est pas un accident", explique Maxime Fulchi, qui a annoncé la mort de son père sur sa page Facebook. "Mon père est mort, le corps ravagé par les brûlures", explique-t-il ce mercredi à "Sud Ouest".
"Un suspect qui serait soupçonné d'avoir provoqué l'incendie criminel a déjà été identifié par les enquêteurs", indique aussi le site marocain Bladi.net. Pour le moment, le Ministère des affaires étrangères n'a pas confirmé ces informations. 

Déjà menacé par le passé

Le fils raconte que son père a déjà été victime d'un cambriolage, dont il avait "attrapé" l'auteur et l'avait livré à la police. Il a aussi été "menacé" d'un couteau sous la gorge, pour obtenir son numéro de carte bleue.
Sa sœur est partie au Maroc pour suivre le déroulement de l'enquête. Les conclusions de l'expertise médico-légale pourraient être connues dans la fin de semaine. 
"Il vivait seul dans son appartement, à l'écart du centre-ville touristique"
Alain Gérard Fulchi aurait eu 78 ans mardi. Il vivait seul dans son appartement de Martel-plage, au-dessus d'un magasin, à l'écart du centre-ville touristique. Il vivait de sa retraite. "Il aimait le Maroc", explique Maxime Fulchi. "C'était un homme de cheval accompli",qui avait reçu une médaille d'argent au championnat du monde militaire de Rome en 1982 et fut sacré champion des Indes en 1969 à Dehli. "Connu pour ses coups de gueule sur les terrains de concours hippiques" et "sa façon de monter à la saumurienne". Il était aussi un passionné de marine et de voile. "Il aurait voulu être officier dans la marine, mais il était daltonien."

Passion équestre

Après la guerre, il s'était lancé dans une carrière équestre militaire. Le colonel Fulchi, dont le père élevait des chevaux dans le Berry, est devenu instructeur à l'École de cavalerie de Saumur ou au futur Bataillon de Joinville. Il a terminé sa carrière comme adjoint au délégué militaire départemental de Dordogne. Après l'aventure Péri Cheval, il avait repris une exploitation du château de Boisseuilh, où il était élu municipal et élevait une cinquantaine de vaches, brebis et chevaux.
En 2003, il concourait encore à Périgueux pour le championnat de France de sauts d'obstacles vétérans, après 55 ans de compétitions ininterrompues. "C'est le physique qui décline, même si je suis infiniment plus technique qu'à mes débuts. Seulement, aujourd'hui, je prends moins de risques. J'assure un parcours sans faute mais sans aller trop vite", expliquait-il à l'époque.
"Il a toujours eu de la chance", raconte aussi le fils aîné, avant d'évoquer un voyage récent au Sénégal, seul en voiture. 

http://www.sudouest.fr/2015/03/18/un-perigourdin-retrouve-calcine-dans-le-nord-du-maroc-1863363-1741.php

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