dimanche 17 mai 2015

Une femme disparaît dans l'incendie de sa maison

Hier matin vers 6 heures les pompiers sont intervenus à Estipouy pour éteindre un feu dans une maison au lieu dit En Bajon. Le feu a totalement détruit la bâtisse, compliquant l'exploration des ruines à la recherche d'une éventuelle victime.
Un violent incendie, hier à Estipouy, a détruit une grande maison dont l'habitante restait hier soir introuvable. «En ouvrant mes volets à 6 heures, j'ai regardé vers chez elle, comme tous les matins, raconte une voisine. J'ai vu de la fumée, j'ai cru à un feu de végétaux oublié.» Par acquis de conscience, elle se rend sur place. Elle découvre la maison de Denise Saint-Martin transformée en un immense brasier, et alerte les secours. Les sapeurs pompiers sont hélas impuissants, en dépit des moyens déployés (pus de 30 sapeurs-pompiers et d'importants moyens techniques). Le sinistre a déjà embrasé l'ensemble du bâtiment en L, qui comportait une partie ancienne, et une aile plus récente.
Denise Saint-Martin vivait dans le corps de logis d'où le feu semble être parti. «Elle avait la télé dans sa chambre, et regardait souvent Thalassa, se souvient un témoin. Elle dormait à l'étage…» D'étage, il n'y en a plus. Pas plus que de plancher ou de toit. La maison de 180 m2 n'a gardé que ses murs de pierres et ses cheminées. Même spectacle de désolation pour l'habitation attenante. La construction a brûlé avec une telle intensité que les sapeurs-pompiers ont dû établir un périmètre de sécurité autour des lieux, face aux risques d'effondrements. Tuiles, poutres calcinées, débris et cendres rendaient impossibles toutes recherches hier matin, et le travail, du fait de la chaleur qui se dégageait des décombres, n'a pas pu avancer rapidement. À 16 heures, seules 10 % des ruines avaient pu être examinées par les enquêteurs et les pompiers. «Nous avons fait appel aux moyens de sauvetage et déblaiement de L'Isle-Jourdain afin de pouvoir explorer la zone, expliquait le commandement des pompiers. Dans le cas de telles maisons anciennes, les murs surchauffés s'effondrent parfois sur les équipes. Tout est très instable…» Une grande échelle a été déployée pour une première inspection, afin de s'assurer de la présence ou non de l'occupante des lieux. Les recherches des enquêteurs de la gendarmerie de Masseube et Mirande auprès des hôpitaux, des maisons de retraite, ou encore les fouilles dans les environs, menées avec l'aide des voisins, n'ont donné aucun résultat. «On ne peut pas continuer les recherches pendant la nuit, et le site de l'incendie est trop dangereux encore, avec des murs encore surchauffés, et qui devront être abattus», explique la gendarmerie. Les sapeurs pompiers, afin de réduire le champ des recherches, vont vider un étang tout proche pour en inspecter le fond. Mais hier soir, alors qu'ils arrêtaient les investigations dans les décombres pour la nuit, les sauveteurs n'avaient trouvé aucun indice de la présence de l'occupante des lieux. «Nous avons pu déblayer toutes les parties habitables, dans les deux corps de la construction, mais sans rien trouver. Il reste à examiner la partie du garage, mais pour cela il nous faudra des moyens plus lourds.» Les espoirs de retrouver Denise Saint Martin vivante sont minces. Sa présence sur les lieux est attestée. La veille, à 21 heures, elle avait téléphoné depuis son domicile à son fils. Et les clefs de la maison ont été retrouvées sur la porte, qui était verrouillée de l'intérieur… Denise Saint-Martin, à 91 ans, souffrait de légers troubles de la mémoire et portait un collier d'appel d'alerte. Hier, de nombreux voisins ou connaissances se sont immédiatement rendus sur place : la victime était la veuve de Charles Saint-Martin qui avait été maire du village pendant de nombreux mandats entre les années 60 et 80. Née à Artigues, cette femme encore alerte et vive avait toujours vécu dans la maison sinistrée.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/05/17/2106321-une-femme-disparait-dans-l-incendie-de-sa-maison.html

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